Prochaine AG

Mardi 26 octobre 2010 à 14h00 devant la Présidence.

lundi 12 novembre 2007

Blocage reconduit et manifestation réussie

Le 12 octobre, plus de 2500 personnes (étudiants, personnels enseignants et non-enseignant) se sont réunis lors d'une Assemblée Générale.

Suite à des débats très animés sur la loi comme sur les modalités d'action (blocage, grève, manifestations, etc...), débats qui durèrent près de deux heures et demi dans une transparence parfaite, le vote a eu lieu.
Le blocage a été reconduit avec 1242 étudiants pour, 1023 contre et 54 abstentions.
La grève a également été reconduite avec 1670 pour, 416 contre et 66 abstentions.

Il est important de souligner l'attitude anti-démocratique qu'une minorité d'étudiants, se revendiquant les seuls représentants de l'UFR Droit-Economie-Gestion, ont eu à la suite de l'Assemblée Générale. Ces derniers, niant la seule légitimité de l'Assemblée Générale des étudiants du site palois de l'UPPA et l'unité de toutes les composantes du campus, ont "exigé" l'autonomie de leur UFR, cachant derrière la "liberté d'étudier" leurs seuls petits intérêts personnels.

Après l'AG, nous, étudiants mobilisés contre la loi Pécresse, avons organisé une manifestation réunissant plusieurs centaines d'étudiants. Notre cortège s'est déplacé jusqu'au centre-ville afin de montrer à la population paloise notre détermination à obtenir le retrait total et inconditionnel de la loi Pécresse, dite loi "LRU" (Libertés et Responsabilités des Universités). L'acceuil des passants qui nous ont croisé entre l'université et la gare, en passant par la préfécture, fut tres bon, ce qui montre que nous ne sommes pas seuls dans la lutte pour une université plus juste.

Tract : Vers une université sans les étudiants

Pour la deuxième fois en deux ans, on veut priver la jeunesse de son avenir. Et pour la deuxième fois en deux ans, la jeunesse refuse cet état de fait. Après le CPE qui liquidait le droit du travail, la loi Pécresse s'attaque à la raison d'être de l'université.

Deni de démocratie :
- Loi débattue et votée pendant les congés d'été.
- Baisse de la représentation des étudiants et du personnel au conseil d'administration au profit des personnalités extérieurs nommées par le président.
- Droit de véto du président sur toutes les décisions, sans création d'un contre-pouvoir.

Remise en cause de la mission de service public :
- Les fonds privés sont appelés à remplacer les fonds publics dans l'universit
- Anéantissement des filières non-marchandes; mort des lettres, langues et sciences humaines. Croyez-vous que Platon ou Botticcelli aient un quelconque intérêt pour les grandes entreprises ?
- Soumission des orientations de recherche et des programmes de formation aux intérêts privés, augmentation des frais d'inscription, privatisation et sélection à l'entrée de l'université.

Mise en concurrence des universités :
- Suppression des petites universités au profit de quelques pôles d'excellence, induisant la mise en compétition des diplômes, dont la valeur sera conditionnée par leur lieu d'obtention.

Par tous ces aspects, la loi Pécresse méprise les acteurs quotidiens de l'université et concentre le pouvoir dans les mains du président et d'intervenants exterieurs.
Cette loi donne ainsi aux entreprises les pleins pouvoirs sur l'ensemble de l'université.

A terme, l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, université de proximité et à taille humaine, risque de devenir une université de seconde zone.

Cette loi s'insère dans un processus de destruction massive du service public et de déshumanisation de l'individu.
Nous ne voulons pas d'une société sans culture, sans musique, sans poésie, sans ésprit critique où la vie n'appartient plus à l'Homme mais à la machine froide et placide qui la gouverne.
Voulez-vous continuer à être considérés comme de simple automates ?

Les attaques systématiques du gouvernement doivent cesse, nous ne pouvons continuer à les subir passivement. Fonctionnaires, professeurs, lycéens, étudiants, chômeurs, précaires, sans-papiers, immigrés, nous en sommes tous victimes.
Réagission ensemble.
Nous appelons à une mobilisation générale : un seul mot d'ordre, l'union.